L’Etang salé est constitué d’une dépression naturelle, alimentée uniquement par le ruissellement et les eaux de pluie (cette zone humide figurait déjà sur une carte de Cassini, en 1550).
Au Moyen-Âge, le domaine de l’Etang ou de la
Côte Ronde est la propriété des Princes d’Orange qui l'utilisaient pour en extraire du sel.
Exploitation peu rentable, un réseau de fossés et de galeries de drainage aménagé en 1805 provoqua l’évacuation du sel surfacique.
Ces aménagements permirent la mise en culture de parcelles, souvent en cultures fourragères. Elles furent progressivement abandonnées dans le courant du XX
e siècle.
En 2001, l’effondrement accidentel de la principale galerie de drainage conduit à la remise en eau de l’Etang salé.
La roselière et les espèces associées y reprennent rapidement leurs droits, révélant ainsi une entité naturelle humide importante et remarquable de la plaine vauclusienne.
Consciente de la rareté de cet écosystème en Vaucluse, la commune de Courthézon et ses partenaires ont alors engagé en 2010, des travaux de restauration permettant d’améliorer le fonctionnement hydrologique et biologique de la zone humide, de réaliser sa mise en valeur paysagère et de développer une approche pédagogique.
L’Etang salé assure naturellement un rôle de bassin de rétention des eaux de pluies.
C’est un réservoir de biodiversité accueillant une avifaune nicheuse et reproductrice spécifique, des amphibiens et tout un cortège d’espèces animales et végétales associées à la présence d’une zone humide.
C’est aussi un
lieu de promenade et un
espace de sensibilisation à l’environnement.